Des armes pour chasser : l’arc et les flèches
Le bois de l’arc
L’arc est une arme formée d’une verge de bois (d’acier, de duralumin ou de fibre de verre) que l’on courbe par la tension d’une corde pour lancer des flèches.
Les meilleurs bois pour sa fabrication demeurent , sous nos climats ,l’if , le cytise et l’anagyre qui sont des plantes vénéneuses dont les sucs peuvent servir à empoisonner les flèches.
On utilise aussi le frêne, le chêne et le saule.
Mode de fabrication d’un arc
- Choisir une branche robuste et souple, de diamètre le plus régulier possible, de 1,20 m à 1.70 m de longueur .
Cette dernière est fonction de la taille de l’individu qui va manier l’arc. - Amincir les extrémités du bois à la râpe et au papier de verre, de telle sorte qu’un côté soit plat à l’intérieur et l’autre arrondi , y creuser des échancrures destinées à la corde de tension.
La corde
C’est un chanvre à sept brins de petit diamètre.
Sa longueur sera telle que , normalement tendue par la perche , la distance entre elles n’excède pas 20 cm.
Avant usage , on la fera tremper quelques jours dans de l’huile de lin.
-La poser en noeud fixe à une extrémité et en boucle surliée à l’autre.
Plus la tension d’un arc est grande, plus augmente sa force de projection.
Les flèches
Un tireur ne peut pas dépasser son allonge, ou distance comprise entre le menton (reposant sur l’épaule) et le poing (bras tendu à l’horizontale).
Cette allonge définit la longueur des flèches qui peuvent être plus longues que celle-ci mais jamais plus courtes
- Tailler des branches droites de frêne, saule ou noisetier, d’une longueur de 60 à 80 cm.
- Faire , à l’une des extrémités, un méplat et une encoche qui recevra la corde
- Creuser 3 entailles longitudinales équidistantes de 9 cm de long.
- Glisser et coller dans ces entailles trois barbes de plumes (oie ou dindon) dont on aura coupé les tuyaux et les barbes à la naissance et au bout , ligaturer les barbes devant et derrière , les peindre de couleurs vives afin de les retrouver plus aisément après leur jet.
- Epointer l’autre extrémité et la durcir au feu .
Le carquois
C’est un étui à flèches qu’on porte en bandoulière , il peut être en cuir ou taillé dans du bois léger ou tressé en jonc .
La flèche polynésienne
C’est une flèche qui se dispense d’arc et peut être projetée comme une lance mais dont la puissance de jet est augmentée grâce à une simple ficelle.
- Ecorcer une branche de noisetier, par exemple, de 50 cm de long sur 2 à 3 cm de diamètre .
- Epointer et durcir au feu l’une des extrémités et fendre l’autre en 4 sur une longueur de 12 cm.
- Découper 2 triangles équilatéraux de 1 1 cm de base sur 8 cm de haut dans du carton assez fort (boite à chaussures) , fendre le premier triangle sur 4 cm en partant du milieu de la base vers la pointe. le second en partant de la pointe vers la base : les emboiter l’un dans l’autre.
- Introduire cet empennage dans les fentes de la flèche , ligaturer devant et derrière
- Faire deux noeuds simples, l’un sur l’autre, à l’extrémité d’une ficelle assez grosse , passer cette extrémité autour de la flèche, le noeud coince la ficelle.
- Tendre la ficelle le long de la flèche et enrouler le surplus autour de la main de jet.
- Lancer en donnant une traction forte à la flèche , la ficelle se dénoue seule et la flèche part avec accélération jusqu’à 100 m environ.
C’est cool!