Fruits, noix et baies poussent abondamment dans toutes les régions tropicales.
On y trouve parfois des mûres et des framboises en des points très élevés.
Vous saurez les identifier aisément puisqu’elles ressemblent aux fruits qui vous sont familiers.
Quoique certains de ces fruits soient très grenus, ils demeurent quand même parfaitement comestibles.
Aux nombres des noix sauvages des régions tropicales, mentionnons la noix de coco (voir palmiers), l’anacarde et l’amande des tropiques.
L’anacarde
Cette noix pousse sous tous les climats tropicaux.
Son arbre conifère, à large développement de verdure, s’élève à 12 m de hauteur.
Les ramures mesurent normalement 20 cm de longueur sur 10 cm de largeur.
Les fleurs sont d’un rose jaunâtre.
Mûr, son fruit pulpeux en forme de poire se teinte de rouge ou de jaune et se pare d’une noix ressemblant au haricot.
Cette noix ne renferme qu’une seule graine et se mange rôtie.
La coque verte entourant la noix contient un poison irritant qui fait enfler les yeux et la langue comme le ferait l’herbe à puces.
Si ce poison s’élimine lorsque les noix sont rôties, il faut tout de même, ce faisant, prendre garde à la vapeur qui s’en dégage puisque celle-ci peut parfois causer une cécité temporaire ou même totale.
Les amandes tropicales
L’amandier indien ou tropical, très répandu dans toutes les régions tropicales, pousse dans les champs et les jardins abandonnés, le long des routes et sur les rives sablonneuses des branches sont entourées d’une couche spongieuse de 2,5 à 8 cm de longueur.
Ces graines ont le goût et la consistance de l’amande.
Sous les tropiques, ce sont les fruits qui constituent peut-être la source de nourriture la plus abondante.
Les bananes (incluant les bananes des Antilles) les papayes, les agrumes, les figues sauvages, les fruits de l’arbre à pain et les pommes « odeur de roses » y foisonnent.
Les bananes et les bananes des Antilles
Si elles poussent dans toutes les régions tropicales et subtropicales, les bananes, telles qu’on les achète au marché, ne se trouvent guère sur la plante même, car les oiseaux, les insectes, les chauve-souris sont déjà passés là avant nous.
Les bananes des Antilles sont généralement de couleur vert foncé, brun-jaune ou orange et ressemblent à des bananes qui ne sont pas mûres.
Les vertes sont comestibles une fois cuites.
On peut les faire bouillir, frire ou rôtir.
Ces bananes ne s’amollissent jamais, même quand elles sont mûres; il faut donc les faire cuire.
Les bourgeons et les pointes tendres des bananes (incluant les bananes des Antilles) sont également comestibles.
Les bananes mûres se conservent quand on les coupe en tranches et les laisse sécher au soleil.
Les pousses tendres, l’intérieur suave des épaisses racines, ainsi que le coeur onctueux de la tige se mangent crus ou bouillis.
Il n’existe pas de bananes sauvages toxiques.
Les feuilles du bananier sont fortes et résistantes.
Vous pouvez les utiliser en guise d’assiette ou de papier d’emballage ou pour façonner la toiture d’un abri.
Le papayer
Cet arbre pousse dans tous les pays tropicaux, surtout en régions humides.
On le trouve autour des clairières et des endroits qui ont déjà été habités, ainsi que sur les terrains ensoleillés de la jungle désertique.
Le papayer atteint de 2 à 6 m de hauteur et son tronc creux, mou et rugueux se briserait sous le poids d’un homme qui tenterait d’y grimper.
Ses fruits, en forme de courge et riches en vitamines C, poussent sous les feuilles qui se rassemblent à son sommet.
On les mange crus ou cuits. Lorsqu’ils ne sont pas mûrs, ces fruits sécrètent une sève laiteuse dont on se sert pour attendrir la viande.
Ne portez pas cette sève à vos yeux; elle y causerait une douleur extrême et pourrait vous rendre aveugle.
Les feuilles, les fleurs et les tiges du jeune papayer sont également comestibles. Faites-les bouillir avec soin, changez l’eau au moins deux fois.
Le cédratier
Ce fruit gris ou jaune et rempli de graines, dont le diamètre atteint 4 centimètres environ, pousse sur un petit arbre.
Il s’apparente à l’orange, au citron et au pamplemousse.
On le trouve à l’état sauvage dans la partie des Indes bordant l’Himalaya, au centre et au sud des Indes, ainsi qu’en Birmanie.
Son arbre, dont la pousse est épineuse et dense, mesure 2,5 à 5 mètres de hauteur.
Ce fruit doit être mangé lorsqu’il devient mûr.Son jus mélangé avec de l’eau donne une boisson un peu âcre mais très rafraîchissante et riche en vitamine C.
Les figues sauvages
La plupart des 800 variétés de figues sauvages poussent dans les régions très pluvieuses de la zone tropicale et subtropicale.
Par ailleurs, on en retrouve quelques-unes en Amérique.
Les figuiers, ces arbres à feuilles persistantes pourvus de grandes feuilles rugueuses et de longues racines sortant du tronc et des branches, se trouvent dans les jardins abandonnés, le long des routes et des chemins ainsi que dans les champs.
Les figues sauvages poussent aux branches et ressemblent à des poires.
Certaines figues sont dures, ligneuses, couvertes de touffes de poils irritants et ne sont pas comestibles.
Celles qui le sont se présentent comme un fruit doux et presque sans duvet, de couleur verte, rouge ou noire.
Le fruit de l’arbre à pain
Cet arbre, atteignant une hauteur de deux mètres, pousse en abondance dans les régions tropicales.
Ses grandes feuilles rugueuses mesurent 90 centimètres de longueur. Son fruit mûr est délicieux et il se mange cru, bouilli ou grillé sur la braise.
Si vous désirez le déguster cru, enlevez-en d’abord la coupez-le en petits morceaux et laissez-le bouillir durant 10 minutes.
Avant de le faire griller, râpez-le et enlevez-en le trognon.
Le pommier « pomme rose »
Quoique cet arbre soit originaire de la Malaisie, on le cultive depuis fort longtemps dans presque tous les autres pays tropicaux.
On le retrouve également à l’état semi-sauvage dans les bosquets, terrains vagues et forêts secondaires.
Ses feuilles effilées d’une longueur de 20 centimètres s’enjolivent de fleurs d’un blanc verdâtre mesurant jusqu’à huit centimètres.
Son fruit verdâtre et jaune, mesurant cinq centimètres de diamètre, exhale une odeur de rose.
On peut le manger frais ou cuit, accompagné de miel ou de sève de palmier.
L’anacarde: sa noix, une fois rotie c’est la noix de cajou!
pomme rose: appelle aussi « pomme d’eau », car sa peau rosé à rouge est sucrée. sa chair est pleine d’eau (d’où son nom local)