A moins de voyager dans le désert, vous aurez très probablement à passer un cours d’eau à gué.
Qu’il s’agisse d’un petit ruisseau dans une vallée dont l’eau monte à peine à la hauteur de la cheville ou d’un torrent impétueux, le cours d’eau constitue un obstacle.
Une personne sachant franchir un tel obstacle parviendra à traverser les eaux les plus tumultueuses.
Cependant, vérifiez toujours la température de l’eau avant de vous y aventurer.
Ne passez pas à gué dans une eau trop froide car elle pourrait provoquer un état de choc qui amènerait une paralysie momentanée.
Si l’eau est trop froide, on peut abattre un arbre et le laisser tomber au-dessus du cours d’eau en guise de pont ou bien encore fabriquer un radeau rudimentaire.
Avant de tenter le passage à gué, montez sur une élévation et examinez la rivière afin de :
1) Vérifier les changements de niveaux là où la rivière se divise en plusieurs canaux.
2) Déceler sur l’autre rive les obstacles qui pourraient entraver la marche et y repérer un endroit où l’on pourra se déplacer avec sûreté et aisance.
3) Découvrir un banc de roches traversant la rivière et indiquant la présence de rapides ou de canyons.
4) Voir s’il ne s’y trouve de hautes futaies indiquant les endroits les plus profonds.
Une fois le point de passage choisi , suivez ces recommandations :
1) Si possible. prenez une trajectoire à travers le courant qui puisse vous conduire à un angle de 45° en amont .
2) N’essayez jamais de passer une rivière à gué directement au-dessus ou à proximité d’un rapide, d’une chute ou d’un trou profond.
3) Traversez toujours à un endroit vous permettant d’aboutir sur une berge où l’eau est peu profonde au cas où vous perdriez pied .
4) Evitez les amoncellements rocheux car une chute, en pareil endroit, pourrait sérieusement vous blesser.
Cependant, un rocher isolé vous aidera à traverser puisqu’il atténuera la force du courant et vous offrira un point d’appui.
5) Gardez vos souliers afin de ne pas vous blesser les pieds sur des roches coupantes.
Appuyez-vous sur une perche rigide que vous enfoncerez en amont dans l’eau pour briser le courant.
Cette dernière vous aidera également à détecter les trous au fond de la rivière.
Traverser un cours d’eau en nageant
Allez-y à la brasse, sur le dos ou sur le côté.
Ces trois techniques de nage sont moins épuisantes que les autres et vous permettront de transporter un balluchon en le laissant flotter sur la rivière.
Avant de vous mettre à nager, avancez en marchant jusqu’à ce que l’eau atteigne la hauteur de votre poitrine.
En eau très profonde, entrez lentement afin d’éviter les chutes qu’occasionnent les obstacles cachés sous l’eau.
Dans une rivière profonde et rapide, nagez avec le courant et en diagonale par rapport à sa direction.
Il n’est pas aussi compliqué qu’on le croit de descendre un rapide à la nage.
Dans un rapide à hauts fonds, tournez-vous sur le dos en pointant les pieds vers l’aval , gardez votre corps à l’horizontale et vos mains le long des hanches.
Agitez vos mains comme le fait un phoque avec ses nageoires.
Dans un rapide profond, nagez sur le ventre et, si possible efforcez vous d’atteindre le rivage.
Evitez les courants convergeants , vous pourriez être englouti et retenu sous l’eau à l’endroit où ils se rencontrent.
L’équipement de natation
Si vous êtes incapable de nager, il vous est tout de même possible de franchir une rivière à l’aide de certains équipements de natation.
En voici quelques-uns.
Les vêtements
Fabriquez une paire d’ailerons aquatiques en utilisant une des deux méthodes suivantes:
1) Si vous êtes déjà dans l’eau, enlevez votre pantalon et faites un noeud à chacune des jambes puis montez la fermeture éclair.
Saisissez un côté de la ceinture et secouez le pantalon au-dessus de votre tête dans un mouvement partant de l’arrière et ramenez vigoureusement l’ouverture sur la surface de l’eau.
L’air y sera alors retenu captif à l’intérieur des jambes.
2) Si vous êtes encore sur la rive , enlevez votre pantalon , faites un noeud à chacune des jambes puis montez la fermeture éclair.
Jetez-vous à l’eau en ramenant, dans un même mouvement, l’ouverture du pantalon sur la surface de l’eau.
Assurez-vous, cependant, que la profondeur est suffisante afin de ne pas vous blesser.
Les canettes vides, les bidons à essence et les boîtes
Attachez-les ensemble en guise de bouée mais seulement en eaux lentes et paisibles.
Les troncs d’arbres ou les planches
Avant de traverser sur un tronc d’arbre ou un radeau, vérifiez- en la flottabilité.
C’est là un point très important lorsqu’on se trouve dans les tropiques puisque le bois de beaucoup d’arbres de ces régions, plus particulièrement celui du palmier , ne flotte pas même quand il est sec.
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